TELETRAVAIL
Le gouvernement relance le e-travail
J.L.B.Infos
Un groupe e-travail vient d'être créé par le gouvernement français qui souhaite relancer un sujet qui a du mal à prendre forme.
Le Forum des droits de l'Internet a été l'occasion de relancer la question du e-travail.
Relancer le télétravail, fixer les conditions etc...?
Le télétravail revient dans les débats. François Fillon, ministre des Affaires sociales, a incité les organisateurs du Forum des droits sur l'Internet à se pencher à nouveau sur les formes de travail inédites "avec le déploiement de l'outil informatique en réseau au sein de l'entreprise, mais aussi au domicile des salariés".
Douze experts, spécialistes du droit, sociologues ou professionnels de l'entreprise tentent, de recenser l'impact des technologies sur le travail à distance dans la mesure où elles peuvent "contribuer au développement d'un droit conventionnel adapté".
L'accord-cadre entre employeurs et syndicats européens de 2002 avait esquissé des premières règles du statut du télétravailleur qui pourrait concerner les 4,5 millions de travailleurs nomades en Europe.
Le texte officiel n'est pas encore paru en France, qui, avec 3 % de télétravailleurs, joue le mauvais élève par rapport aux anciens qui pratiquent le télétravail depuis plusieurs décénies : Canada, le Danemark ou la Suède, qui en comptent 25 %.
Les freins sont principalement juridiques, sociaux, organisationnels et pourtant il a été plébicité des salariés des entreprises qui assurent des déplacements laborieux pour se rendre sur leurs lieux de travail et qui souhaiteraient travailler à distance, dans des télécentres plus proches ou depuis leur domicile.
"En générant des gains de temps et d'énergie, l'e-travail est une source de compétitivité. Et, lors d'une réorganisation, cela permet d'éviter des mutations ou des reconversions parfois douloureuses", indiquait au journal Les échos Jean-Marie Rouger , de l'agence-conseil travail en réseau EDF-GDF, membre du groupe e-travail.
Les freins sont certains actuellement près des syndicats, qui redoutent une perte d'adhésion, des conditions de travail moindre (hygiène, sécurité) et des dérives (travail clandestin, travail précaire, délocalisation). C'est aussi la crainte de l'isolement, la nécessité d'organiser des rencontres sur le lieu de travail de l'entreprise, de s'assurer du maintien de la progression professionnelle, la formation (cf interventions de Jean-Paul Bouchet, secrétaire général adjoint de la CFDT-cadres).
Un bilan des expériences européennes, des premières conclusions en avril 2003, Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente du Forum annonce cette nouvelle reprise du dossier.
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