Festival du film de Cabourg
Rencontre avec Richard Berry
J.L.B.Infos
Invité d'honneur du Festival, Richard Berry a fait une courte apparition à Cabourg avant de regagner la scène parisienne qu'il occupe depuis des mois !
Ses impressions
Au Grand Hôtel de Cabourg, nous avons rencontré Richard Berry au cours d'une conférence de presse. Voici quelques unes des questions - réponses sur son nouveau film, ses projets, sa vision du cinéma etc...
D'acteur à Metteur en Scène, pourquoi êtes-vous passé de l'autre côté de la caméra ?
J'avais envie de raconter une histoire à ma façon, avec mes images, en toute humilité. C'est une façon de continuer le métier avec la mise en scène.
Quel est votre jugement sur le comportement des français par rapport à la notoriété ?
En France, on s'intéresse plus aux succès qu'aux talents !
Quel est votre projet le plus imminent ?
La production d'un prochain film, peut être avec Luc Besson, ce serait une grande joie.
Seriez-vous pédagogue pour les jeunes comédiens ?
Non, je ne me sens pas l'âme d'un pédagogue même si je peux conseiller des jeunes, il faut trop de continuïté, d'assiduité, une attention extrèmement profonde pour cela.
Quelles sont vos références en la matière ?
Simon, Jouvet, Dulain.
Préfèrez-vous le théatre ou le cinéma ?
Depuis 8 mois que je joue, cela représente 250 représentations. J'ai envie de tourner, cela donne plus de liberté, d'anarchie... Ensuite, ce peut être le contraire mais ce n'est pas un choix de l'un sur l'autre. C'est un peu comme si on me demandait de choisir entre Père et Mère, j'ai besoin des deux et je pense qu'un acteur accompli doit être ainsi. Le théatre est une discipline, cela demande une hygiène de vie saine pour un acteur qui a des devoirs par rapport aux spectateurs, l'écoute directe de la salle, c'est usant !
Votre film, l'Art (délicat) de la séduction, pourquoi délicat entre parenthèses ?
C'est un double sens, une ambiguïté, délicat est à la fois un qualificatif et une difficulté. De cette double sensibilité, j'attends beaucoup le résultat au Festival de Yokohama, ce sera significatif.
Vous avez eu un certain succès avec votre premier disque,
pensez-vous chanter à nouveau ?
Je pensais au départ surtout m'amuser, j'adore chanter mais cela ne suffit pas : je manque de temps pour travailler cela et si je recommence, ce ne sera que juste avec des copains, par exemple Charles Elie Couture.
Quels sont les plus grands instants vécus pendant votre carrière ?
De grands moments en tournage comme " Pour Sacha " en Israël devant le Mur des Lamentations, de grands souvenirs d'actions comme dans " La Balance " ou " Pédale Douce ".
Quels sont vos souhaits les plus immédiats ?
J'ai envie de tourner avec de jeunes femmes, de faire des couples de jeunes acteurs, parler des relations parents - enfants dans de prochains films.
Avec quels metteurs en scène voudriez-vous tourner ?
Kasovitz, Yamina Benghighi, et des jeunes aussi...
Une parenthèse à propos du phénomène " Loft Story " de M6 ?
Cela ne mérite pas que l'on en parle dans un festival. Il y a danger de conquérir une célébrité pour rien.
Qui est-ce qui vous fait rêver ?
Quelles sont vos références en la matière ?
Des acteurs comme Marlon Brando, Orson Wells, Jean Rochefort, Jean-Pierre Marielle.
Des projets de scénarios ?
Une mise en scène d'un écrit de Boujenah avec Noiret comme acteur !
Sa carrière
Parmi les principaux succès de Richard Berry, relevons :
" La Giffle " de Claude Pinoteau en 1974,
" Mon premier amour " d'Elie Chouraqui en 1978,
" Le Grand Pardon " d'Alexandre Arcady en 1981,
" La Balance " de Bob Swaim en 1982,
" La Garce " de Christine Pascal en 1984,
" Un Homme et une Femme : Vingt ans déjà !" de Claude Lelouch en 1985,
" L'Union Sacrée " d'Alexandre Arcady en 1988,
" La Baule - Les Pins " de Diane Kurys en 1989,
" Pour Sacha " d'Alexandre Arcady en 1990,
" Ma vie est un enfer " de Josiane Balasko en 1990,
" Mayrig " d'Henri Verneuil en 1990,
" 588, rue Paradis " d'Henri Verneuil en 1990,
" Le Grand Pardon II " d'Alexandre Arcady en 1991,
" Le Petit Prince a dit " de Christine Pascal en 1992,
" Consentement mutuel " de Bernard Stora en 1994,
" L'Appât " de Bertrand Tavernier en 1994,
" Adultère mode d'emploi ' de Christine Pascal en 1994,
" Pédale douce " de Gabriel Aghion en 1995,
" Quasimodo d'El Paris " de Patrick Timsit en 1999,
"Les Gens qui s'aiment " de Jean-Chrles Tacchella en 1999,
" 15 août " de Patrick Alessandrin en 2000,
" L'Art (délicat) de la séduction de Richard Berry en 2000,
" Un Ange " de Miguel Courtois en 2001.
Richard BERRY à Cabourg - Photo JL BENOIT
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