Rétrospective et coulisses du championnat

F1 en 2004

 

Les infos de J.L.B.

Michäel SCHUMACHER champion du monde avant l'heure . BUTTON : La révélation, VILLENEUVE : Le retour avec Renault - MONTOYA au Brésil : Première riposte à Ferrari.

 

La saison 2004 course par course

La saison a débuté à Melbourne en Australie par une 71ème victoire de Michael SCHUMACHER, qui s'annonçait dès les essais le plus performant, malgré les annonces des journalistes qui le nommait comme désaventagé par le nouveau réglement, avec Ferrari dont c'est déjà la 6ème couronne consécutive. Il n'en a pas suffit pour la première manche du championnat puisque la Scuderia Ferrari a réussi le doublé avec la deuxième place de BARRICHELLO, suivi d'ALFONSO sur la Renault, une troisième place sur le podium bien appréciée pour la régie, de retour en F1 depuis 2002 ! De SCHUMACHER à s'avouer encore une fois avantagé, totalisant après cette première épreuve 10 points contre 6 points en 2003 après trois courses avec ce système de qualification. Reviendra t-on au règlement antérieur, c'est ce que semble préconiser Bernie ECCLESTONE !

Olivier PANIS termine avec beaucoup de mal sur sa Toyota à la 13ème place à deux tours du leader.

La nouvelle monoplace R24 de Renault vient, après 13 mois de travail, à nouveau mettre cette écurie au "Top-Teams" avec Williams, Ferrari et McLaren. L'équipe de Flavio BRIATORE a savouré ce premier succès de la saison, sachant que 2003 avait déjà été révélateur avec la victoire de l'espagnol Fernando ALFONSO en Hongrie et la troisième place de Jarno TRULLI en Allemagne.

Photos JL BENOIT © Les F1 de Williams BMW et TOYOTA à Paris en septembre 2004

Dans le paddock on trouvait Valentino ROSSI, le pilote champion du monde moto se préparait aussi à Melbourne.

Ecurie Renault F1:

Les grandes dates

Evênement
1977
Débuts en Grand Prix
1986
Création de Benetton F1 qui reprend l'ancienne équipe Toleman
1991
Flavio BRIATORE découvre Michael SCHUMACHER
1992-1997
Champion du monde
2002

Retour officiel de Renault en F1 avec l'italien Jarno TRULLI et le britannique Jenson BUTTON

4ème du championnat constructeur - 23 points

En Malaisie, on attendait encore Michael SCHUMACHER, ce sera une victoire devant BARICHELLO et Jenson BUTTON pour son premier podium sur la Bar. Durant la conférence de Presse, le champion du monde en titre indiquait qu'il s'agissait d'un circuit très difficile. BARICHELLO lui indique avoir levé le pied dans les derniers tours afin d'assurer la 2ème place, qu'il y avait encore beaucoup de travail pour arriver à des résultats constants et contrer Ferrari.

Ferrari, Williams BMW et Renault arrivent ainsi aux trois premières places du championnat des constructeurs.

A Bahreim, en Arabie Séoudite, Jean ALESI a été convié à inaugurer le nouveau circuit dans le désert sur une voiture de 1954 appartenant à J.M. FANGIO : Ce fut une première ! Passionné de sport automobile le roi Juan CARLOS avait fait le déplacement pour cette épreuve mondiale et Jean TODT vantait la qualité des équipements mis à disposition des pilotes qui devrait aussi être le cas sur le nouveau circuit de Chine.

A noter qu'à Bahreim, Philippe GURDJIAN, organisateur du grand prix de France et président d'Excelis, la société de Bernie ECCLESTONE, a réalisé une performance pour achever le chantier de ce nouveau circuit sur 70 jours, ce qui lui veut l'appel des organisateurs des J.O. d'Athènes qui ont aussi un problème de calendrier pour terminer les installations.

Michael SCHUMACHER, BARICHELLO et Jenson BUTTON, le podium était identique par rapport à la Malaisie. Le président de Mercedes, Jurgen HUBBERT, était déçu de la triste journée des McLaren-Mercedes, le finlandais RAIKKONEN abandonnant au 8e tour (moteur cassé) , et David COULTHARD idem au 50ème tour. Pour l'écurie Williams-BMW, dirigée par Patrick HEAD au plan technique, c'était l'abandon au 7ème tour de Ralf SCHUMARER, déjà très critique à l'égard du team ces dernières jours.

Photos JL BENOIT © La F1 c'est aussi ça !

A Imola, c'était le 10ème anniversaire de la mort du brésilien Ayrton SENNA, et en sa mémoire, son ex-coéquipier, l'autrichien Gerhard BERGER, a effectué trois tours d'honneur sur la Lotus noire qui avait permis à Ayrton de remporter sa première pole position en 1985 au cours du Grand Prix de Saint Marin, toujours sur circuit en Italie.

Témoignages - Le week-end noir d'Imola de 1994 a été l'objet d'une émission de M6 le 2/5/04, où Jean ALESI, Jean-Louis MONCET, Lionel FROISSARD, Luc AUGIER et Erik COMAS apportèrent leurs éclairages. Ce dernier indiquait notamment "AYRTON m'a sauvé la vie en 1992 alors que j'étais dans le coma après avoir heurté une chicane, mon pied gauche bloquait l'accélerateur. Il s'est arrêté et est venu couper le moteur avec le coupe circuit, évitant ainsi tout risque d'incendie et d'explosion... Deux ans après en 1994, j'ai été le dernier à le voir après l'accident d'Imola, il n'y avait plus rien à faire... Nous étions le matin même côte à côte au breafing...J'ai du mal à admettre que j'étais l'élu de la dernière visite qui fut pour mois la fin de vie de la F1 en ce qui me concerne... J'arrive seulement aujourd'hui à en parler. Il aurait été descent pour l'écurie Williams de ne pas prendre le départ après l'accident de ROSENBERGER.", avis non partagé par Jean ALESI qui pour lui reprend la devise "the show must go on" en quelque sorte.

Côté course, pas de surprise puisque Michael SCHUMACHER et sa Ferrari a remporté sa quatrième victoire de la saison devant la Bar Honda du britannique Jenson BUTTON, qui lui, se révèle l'homme phare de la saison comme le fut antérieurement le colombien Juan Pablo MONTOYA (3ème) face au champion du monde allemand. Ferrari et l'équipe de Jean TODT devance ainsi de 31 points l'équipe Renault qui termine aux 4ème et 5ème place avec Fernando ALONSO et Jarno TRULLI.

A Barcelone, ce fut la 59ème pôle position le samedi de Michael SCHUMACHER avec dans les stands de Ferrari Michel DRUCKER en invité de Jean TODT devenu entre les deux grands prix le numéro 2 des patrons de la marque. Le pilote allemand récidivait le dimanche avec sa 75ème victoire, égalant le record de Nigel MANSELL, ceci devant son co-équipier Rubens BARICHELLO. Parti en tête, Jarno TRULLI et la Renault faisait surtout un excellent départ dépassant spectaculairement les meilleurs de la veille, dont Olivier PANIS qui sera victime d'une casse moteur sur Toyota. Jarno TRULLI sera relègué finalement 3ème suivi de l'autre Renault avec Fernando ALONSO devant la Bar-Honda du japonais Takuma SATO, alors 3ème au départ, suivi en 5ème position par Ralf SCHUMACHER sur Williams. Outre le roi Juan CARLOS, on notait la présence de Michael DOUGLAS, Niki LAUDA et de nombreuses personnalités.

Témoignages - Peu avant Barcelone, on chuchotait très souvent d'un prochain retour de Jacques VILLENEUVE, le canadien pourrait reprendre le volant d'une Williams, Ralf SCHUMACHER serait amené à changer d'écurie, peut être chez Toyota ?

A Monaco, Jarno TRULLI a créé la surprise en décrochant la pôle aux essais conforant ainsi la position de Renault devant BUTTON et son coéquipier Fernando ALONSO. Michael SCHUMACHER ne terminait qu'à la 4ème place, un handicap pour la grille de départ du dimanche. La course aura vécu une grande frayeur heureusement sans conséquence mais provoquant toutefois un arrêt de course alors que TRULLI et ALONSO et les deux Renault menaient la course devant BUTTON. RAIKKONEN qui était en lutte abandonnait alors qu'il était à moins de 7" des premiers. Michael SCHUMACHER repassait en tête après l'extérieur sur Ralf SCHUMACHER (à un tour) dans le tunnel d'ALONSO à moins de 5' de la fin. heurtait violemment le rail droit puis en tête à queue le rail gauche, contraint à l'abandon. Nouvelle interruption de course, devant TRULLI et BUTTON, le champion du monde Michael SCHUMACHER rentrait aux stands sur trois roues : Heurt durant l'interruption de course et juste devant MONTOYA, c'est pendant la seconde neutralisation de course que l'incident fatal a eu lieu sous le tunnel. Il ne restait alors plus que 10 voitures en course, dont DA MATTA (Toyota) et MASSA (Sauber) pour la 5ème place avec 1"08 d'écart dans les derniers tours finalement inversé au bénéfice de MASSA alors que les deux premiers comptaient au final un écart de 4 dizièmes de seconde entre TRULLI et BUTTON. Olivier PANIS (Toyota) 8ème derrière HEIFELD (Jordan) eux aussi rentraient dans les points. Rubens BARICHELLO monte sur la 3ème marche du podium devant MONTOYA.

Témoignages - L'accident de FISICHELLA sur la Sauber, finissant dans les rails de sécurité après une envolée et l'arrêt de SATO de la Bar Honda, moteur V10 cassé, a laissé beaucoup de stupeur Jean-Louis MONCET en direct sur TF1 "Il y aura sûrement sanction car la voiture fumait dès le départ, on aurait pu l'arrêter et éviter de la laisser casser sur le circuit... Si ça avait été dans le tunnel avec la fumée blanche dégagée cela aurait pu être tragique..." Jacques LAFFITE, consultant, traduisait la même émotion "ça aurait pu être la même situation que l'accident fatal de François SEVERT contre les rails de sécurité". Des débris sur la route, COULTARD abandonnait, sa Mac Laren étant endommagée. Quant au tête à queue d'ALONSO, Jacques LAFFITE commentait "C'est une erreur de jeunesse, on ne peut pas dépasser dans le tunnel".

Photos JL BENOIT © L'image de la F1 utilisée pour le grand public, ici le show room Toyota au Salon de Paris 2004,

La grille de Michael SCHUMACHER sur la série limitée de Fiat Stylo (3500 exemplaires)

Au Grand Prix d'Europe en Allemagne, sur le circuit du Nürburgring, Michael SCHUMACHER a très vite renoué avec la victoire et sa course au 7ème titre mondial avec une nouvelle pole position le samedi à 6/10ème devant Takuma SATO. Encore 5 pôles et il égalisera le record d'Ayrton SENNA (65 victoires aux essais chronomètrés) ; ce fut également là sa 76ème victoire en grand prix (51 pour Alain PROST), et le record du nombre de meilleurs tours en course, de points marqués tout au long de sa carrière (1098 sur 201 grands prix dont 144 points en 2002), 127 podium, et un record de tours en tête... Un palmarès éloquent qui ne manque pas toujours de surprendre. En nombre de participations, il reste encore du chemin à parcourir pour égaliser le record de Ricardo PATREESE : Il en totalise 202 pour 256 pour le record de l'Italien qui totalise ainsi trois saisons de grands prix d'avance !

Au Grand Prix du Canada, Michael SCHUMACHER était parti à la 6ème place sur la grille de départ, avec deux ravitaillements contre trois pour ses adversaires, il est revenu au tout premier plan suivi par son frère Ralf et son coéquipier de Ferrari, BARRICHELLO. Jarno TRULLI abandonnait suite à une défaillance mécanique et ALONSO en fin de course. Vainqueur, Michael SCHUMACHER a encore marqué une nette avance sur le championnat du monde, la Scuderia Ferrari devançant avec plus du double de points Renault au championnat des constructeurs.

Au Grand Prix des Etats Unis sur l'anneau de vitesse d' Indianapolis, Olivier PANIS allait fêter sa 150ème participation en Formule 1 avec de larges rétrospectives de sa carrière.

Témoignage - "Olivier PANIS a toujours été un passionné avec la gagne", se souvient-on pour ceux qui l'ont connu très jeune en karting comme Jean-Marc GOUNON ou Erik COMAS à St Rambert d'Albon ou à Valence, comme JL BENOIT de PRESSadom, alors attaché de presse sur le circuit de La Roche de Glun.

Le départ pour ces 73 tours infernaux à une moyenne de 306.016 km/h était donné par les deux Ferrari ; la Renault d'ALONSO allait sortir en fin de ligne droite après avoir remonté en troisième position et passé SATO. Ralf SCHUMACHER allait percuter le rail violemment avant de se retrouver immobiliser à droite. Les autres pilotes ont adroitement évité l'allemand pour passer à sa droite et à l'extérieur. Là, grillagé, le pilote restait un moment très long seul attendant les secours, ne pouvant physiquement s'extraire seul de sa monoplace. Heureusement la safety-car arrêtait la course ; neutralisée, la piste était remise en état, hors de nuire après les nombreux débris qui y figuraient. Décidemment, rien ne ressemble à Monaco où les commissaires interviennent avec une rapidité exemplaire, les meilleurs du monde disent les spécialistes et pilotes eux-mêmes !

La reprise de course voyait la remontée en seconde place de MONTOYA et l'abandon de BUTTON. Au ravitallement de MONTOYA, BARRICHELLO à 15"du leader est suivi par TRULLI, PANIS, SATO, WEBBER qui se partagent les places derrière le champion du monde. MONTOYA reprendra ensuite peu de temps la 3ème place, SATO, TRULLI et PANIS le devançant. Il s'effacera ainsi que WEBBER (casse moteur) dans les 58ème et 59ème tours. BARRICHELLO est alors au 71ème tour à 3" du maître.Takuma SATO remporte son premier podium derrière les deux Ferrari.

Les premières annonces de changement se firent sentir dès Indianapolis, on parlait alors de Mark WEBBER quittant Jaguar pour Renault en 2005. Après le Grand Prix d' Allemagne, Ce fut l'annonce du départ de TRULLI pour FISICHELLA.

Témoignage - "Franck MONTAGNY pilote essayeur chez Renault "est en tractation avec plusieurs écuries, nous pensons déjà à son éventuel remplacement, par exemple Sébastien BOURDAIS" qui s'illustre actuellement aux U.S.A. avec l'écurie de Paul NEWMAN par indique P. FAURE à l'issue du changement de pilote confirmé au profit de pour la saison 2005.

Les préparatifs du circuit de Shanghaï pour le prochain Grand Prix de Chine de septembre sous l'oeil de Gérard BERGER, qui a inauguré la piste construite comme à Barhein et en Malaisie par l'architecte allemand Hermann TILKE, est encourageant pour le spectacle : Outre une architecture futuriste comme la passerelle aux approches des tribunes, les paddocks sur pilotis pour les écuries, la technicité est de rigueur sur un terrain qui a l'origine était de simples marais. Une couche polystirène par exemple sous la piste doit palier aux variations du terrain (à suivre).

A Silverstone, après Renault , c'est Williams qui a célèbré le 25ème anniversaire de sa première victoire en Formule 1 avec un clin d'oeil au suisse Clay REGAZZONI qui s'était imposé là sur l'ancienne piste de la R.A.F. Jacques VILLENEUVE signait en 1997 la 100ème victoire de Williams aussi à Silverstone. Nouvelle victoire de Michael SCHUMACHER devant le finlandais Kimi RAIKKONEN sur McLaren devant BARRICHELLO et BUTTON; on relevait les abandons de PANIS, (extincteur interne explosé) TRULLI (accident), BAUMGARTNER, PANTANO (sorties de route).

Au Grand prix de France à Magny Cours, Michael SCHUMACHER et Ferrari signaient avec 1'15'377 le meilleur tour et une nouvelle victoire devant ALONSO et Renault avec une autre alternance pour les deux marques puisque BARRICHELLO et TRULLI venaient ensuite aux 3ème et 4ème places devant la Bar-Honda de BUTTON (son coéquipier SATO abandonnant moteur cassé) et les deux McLaren - Mercedes de COULTHARD et RAIKKONEN.

A Hocchenheim pour le Grand prix d'Allemagne, SCHUMACHER triomphait encore une fois devant son public devant BUTTON, ALONSO, COULTHARD, MONTOYA, WEBBER sur la Jaguar, PIZZONIA et SATO. Avec 1'13"780, RAIKKONEN signe le meilleur temps mais une sortie de route après avoir perdu son aileron arrière le contraignait à l'abandon ainsi que le 2ème pilote Toyota, DA MATTA sur crevaison, PANIS finissant 14ème à 1 tour derrière le britannique MASSA et la Sauber.

Michael SCHUMACHER, vainqueur aux essais de Hongrie à Budapest, a renouvelé de performance le dimanche en remportant une nouvelle victoire de la saison, c'est le premier pilote à s'imposer douze fois dans la même saison, améliorant ainsi son record de 2002. Son coéquipier Rubens BARRICHELLO chez Ferrari permettait à l'équipe de remporter avant la fin de saison son 14ème titre mondial des constructeurs. Fernando ALONSO finit 3ème sur la Renault alors que TRULLI était au final contraint à l'abandon sur ennui mécanique. Ralf SCHUMACHER avec une double fracture à la colonne vertébrale le 20 juin 2004 à Indianapolis était remplacé par le Brésilien Antonio PIZZONI chez BMW-WILLIAMS dont les débuts ont été satisfaisants pour l'écurie à Hockenheim. Ralf SCHUMACHER devrait finalement rejoindre Toyota en 2005 après avoir signé pour 3 ans avec la marque japonaise. Il a déclaré également forfait pour le Grand Prix à Spa en Belgique.

Témoignages - Le week-end de Budapest, le cinéaste Luc BESSON était présent comme dans beaucoup d'épreuves autour de son ami Jean TODT et déclarait pour TF1 "je suis venu pour le sacre de Ferrari" Cela allait se révèler un bon pronostic. Adroite coquille du journaliste en prenant l'antenne "Ici en direct de Budapiste...".

Le brésilien Enrique BERNOLDI va effectuer un essai avec BAR-HONDA. L'ancien de l'écurie ARROWS fera peut-être son retour officiel en 2005 ?

En Belgique, c'est Jarno TRULLI qui remporte sa deuxième pôle sur la Renault et une piste mouillée devant Michael SCHUMACHER. Olivier PANIS, qui joue gros pour conserver sa place en 2005 chez Toyota, partira en 4ème ligne. Toujours à Spa, Robert DOORNBO sur PBS/Arden International remportait l'épreuve de F 3000 avec une moyenne de 158,109 km/h devant Vitantonio LIUZZI qui s'assure déjà d'un titre sur ITA/Arden International.

Le dimanche c'est ALONSO devant RAIKKONEN qui s'annonçait au départ après l'arrêt au stand de TRULLI qui perdait ainsi sa 2ème place après le 10ème tour. Ensuite, MONTOYA et COULTHARD suivi de SCHUMACHER : Le classement allait vite bouger après le tête à queue de ALONSO et l'abandon au 12ème tour. Ravitaillement de RAIKKONEN et MONTOYA prend la pôle, SCHUMI la 2ème place ! BRUNI, SATO, PANTANO et WEBER sont aussi out mais depuis le 1er tour. TRULLI se retrouve alors 5ème devant ZONTA mais c'est la sortie de la Renault au 21ème tour. TRULLI continuera avec le seul espoir de terminer. Après 1 tour en tête, SCHUMI revient à une 3ème place derrière BUTTON qui n'a pas ravitaillé. Au 21ème tour, SCHUMACHER passe à la seconde place. Au 29ème tour, de course : BUTTON éclate son pneu arrrière droit sur la Bar-Honda : C'est l'abandon puis PIZZONIA sur Williams-BMW. Il ne reste alors plus que dix tours avec RAIKKONEN, SCHUMACHER, MONTOYA (qui abandonne sur crevaison au 37ème tour). BARRICHELLO qui profite ainsi pour prendre la 3ème place, après ce qui aura pu être considéré comme une course d'attente devant ZONTA, MASSA, FISICHELLA qui devance KLIEN sur Jaguar. PANIS, 8ème, se voit heurter par COUTHARD. Deuxième neutralisation de course le temps de nettoyer la piste : Tous les concurrents sont derrière la Pace-Car Mercèdes. La reprise est fatale, ZONTA moteur cassé fait remonter les autres aux classements. La victoire d'une voiture anglaise avec McLaren revient après une impasse depuis avril 2003, 2ème victoire dans la carrière du finlandais RAIKKONEN. SCHUMACHER est sacré champion du Monde 2004 !

Témoignages - Peu avant Barcelone, on chuchotait très souvent d'un prochain retour de Jacques VILLENEUVE, le canadien pourrait reprendre le volant d'une Williams, après Spa-Francorchamps on annonçait plutôt Bar-Honda l Ralf SCHUMACHER, toujours arrêté, serait attendu chez Toyota au détriment du Français Olivier PANIS à la recherche d'un volant pour 2005. Alors que du côté des écuries, on parlait d'un repreneur pour l'équipe d'Eddie JORDAN du côté de Dubai.

Forfait à Spa, Ralf SCHUMACHER a participé à une rencontre de propriétaires de Ferrari. Il animé joyeusement de dérapages sa présentation : C'est bon signe et les heureux participants ont apprécié en attendant son retour en Formule 1.

Moins plaisant, notons les sorties de route aux essais de Monza pour Michael SCHUMACHER puis le lendemain Olivier PANIS, heureusement sans suite les 2 et 3 septembre 2004.

Ce fut ensuite à la veille du grand prix RAIKKONEN qui s'annonçait en tête des chronos. Olivier PANIS annonçait son retrait à la compétition pour 2005 restant toutefois chez Toyota pour deux ans comme pilote essayeur pour celui qui reste pour les français le vainqueur du Gd Prix de Monaco 1996 sur Ligier au profit de Jarno TRULLI et Ralf SCHUMACHER les deux futurs pilotes du constructeur japonais.Quand à Jenson BUTTON on chuchotte qu'il aurait deux contrats en poche, reconduction chez Bar-Honda et l'autre auprès de Williams-BMW. Parmi les échos également on évoquait le nom de Jacky STEWART pour reprendre la direction de Jaguar en 2005.

A Monza pour le grand prix, Michael SCHUMACHER partait en tête à queue dès le premier tour sur cette piste humide. Après une touchette, Olivier PANIS se retrouvait dans les tous premiers tours dans le gravier et abandonnait. Michael SCHUMACHER reprenait le rythme avant de ravitailler alors que Kimi RAIKKONEN rentrait au stand, moteur coupé, abandonnait à son tour. BUTTON et ALONSO caracollaient en tête. BRUNI allait abandonner après une courte frayeur dans les stands chez Minardi, notez un feu sur l'auto très vite éteint au ravitallement, COULTHARD, ALONSO, MONTOYA, SATO et BUTTON passant aux stands. Fernando ALONSO partait alors lui aussi en tête à queue en plein virage. Coût de maître de la Scuderia Ferrari sur leur piste, BARRICHELLO et SCHUMACHER passent aux deux premières places devant BUTTON, SATO, MONTOYA. Ce sera la première victoire du deuxième pilote Ferrari pour 2004. Cette journée permet à Bar-Honda de prendre provisoirement la 2ème place à Renault derrière l'absolue domination de Ferrari au championnat du monde des constructeurs.

Jarno TRULLI ne participera pas plus longtemps à l'équipe Renault, c'est ce qu'à annoncé le constructeur français qui compte bien reprendre sa deuxième place au championnat des marques. Les trois derniers grands prix devraient être disputés par l'ancien champion du monde Jacques VILLENEUVE dont le retour est annnoncé avec déjà des essais à Silverstone, près du lieu des ateliers de Renault Sport en Angleterre (ex. lieu de l'écurie Benetton). Il a à son actif 11 victoires, 13 poles positions, et 131 participations en grand prix. Pigiste pour Renault, il effectuera trois courses en 2004 pour la marque française : Il a signé avec Sauber pour 2005.

En Chine pour le grand prix inaugural de Shangaï, Michael SCHUMACHER partait en tête à queue aux essais chronomètrés du samedi, ce qui lui vallait une mauvaise place au départ le dimanche perturbée aussi par une crevaison. Son frère Ralf pour son retour sur les circuits allait lui aussi faire un tête à queue le dimanche. C'est donc Rubens BARRICHELLO, le second pilote Ferrari qui l'emportait avec une 12e victoire de sa carrière avec une moyenne de 305.256 km/h devant BUTTON sur Bar Honda et RAIKKONEN sur McLaren Mercedes. SCHUMACHER termine 12e mais signe le record du tour après une belle fin de course, devancé au classement général par Jacques Villeneuve pigiste de luxe pour l'écurie Renault. Jenson BUTTON à 1"035 3 du leader fait à nouveau marquer des points son écurie au détriment de Renault avec 105 points contre 96 pour Renault (Ferrari en a acquis 244 points !). Fernando ALONSO et l'ESP Renault termine 4ème malmené par Juan Pablo MONTOYA et la Col Williams. Au classement des pilotes ont trouve Michael SCHUMACHER avec 136 pts, Rubens BARRICHELLO avec 108 points, en 3ème Jenson BUTTON puis Fernando ALONSO.

A l'issue de cette épreuve, on annonçait que PANIS effectuera son dernier grand prix à Suzuka au Japon avec Toyota, Jarno TRULLI rejoignant la marque japonaise immédiatement. Partis côte à côte, les deux frères SCHUMACHER se retrouveront sur le podium sans trop desserrer de sourires entre eux, alors que BARRICHELLO et COULTHARD se heurtaient, contraints à l'abandon. BUTTON prend une troixième place devant Takuma SATO, pleibicité par le public de Suzuka, nombreux malgré la tempête et le risque de syphon qui a sévi la journée précédente aux essais officiels. Olivier PANIS pour sa dernière ne brillera pas avec une 14ème place au général. A l'issue de ce grand prix, Ferrari totalise 254 pts suivi par BAR-Honda 116 avec points et Renault 100 points. Au classement des pilotes, Michael SCHUMACHER totalise 146 points devant son coéquipier Rubens BARRICHELLO avec 108 points et Jenson BUTTON 85, la révélation de la saison, et Fernando ALONSO 54 points.

Au Mondial de l'Automobile de Paris, les journalistes en salle de presse se rapportaient l'anecdote du Directeur BMW F1, Mario THEISSEN, qui a offert à la Scuderia une Mini Cooper S jaune avec un cheval cabré peint sur le toit en précisant "Vous nous la rendrez quand nous serons devant vous". Le Président de Ferrari, Luca Di MONTEZEMOLO lui répondait avec humour "Quand vous nous battrez, d'ici 100 ans,nous vous offrirons une Panda Rouge !"

BUTTON en Angleterre participait entre deux épreuves à une exhibition de vitesse entre F1, avion sur piste et off shore sur l'eau : Spectaculaire !

Les journaux faisaient écho en octobre 2004 d'un éventuel retour d'Alain PROST, en tant que manager pour 2005, évoquant Toyota ou Renault. Le remplacement de Flavio BRIATORE chez Renault est lui aussi dans l'actualité.

Le grand prix du Brésil a eu lieu sans aucun pilote français au départ, ce qui ne s'était pas produit depuis 1967. A 38 ans Olivier PANIS aura participé à 158 grands prix. Les essais furent pleins de rebondissements avec la sortie de Michael SCHUMACHER, voiture en feu. Obligé de changer de monture et donc de moteur, il s'en trouva pénalisé sur la grille de départ du dimanche, à la suite d'un déclassement. La scudéria était toutefois largement pleibicitée du public avec son pilote de Sao Paulo, Rubens BARICHELLO, meilleur temps le samedi.

C’est le colombier Juan Pablo MONTOYA sur la Williams qui renoue avec la victoire, la 4ème de sa carrière, après avoir tenu tête à RAIKKONNEN et BARRICHELLO. ALONSO termine 4ème, Michäel SCHUMACHER 7ème, VILLENEUVE 10ème. Cette dernière course était celle de Jaguar, marquée par une touchette de leurs deux pilotes dont WEBBER. A noter que Renault arrive en 3ème place du championnat des constructeurs après Ferrari et Bar – Honda. BUTTON contraint à l’abandon au 4ème tour conserve une troisième place au championnat des pilotes derrière BARRICHELLO. Quant à MONTOYA, il passera l’an prochain chez McLaren avec Miki RAIKKONNEN.

Alain PROST avant l’épreuve avait lancé quelques critique à travers la presse vis à vis du choix de Renault en cours d’année au profit du canadien. Il est vrai qu’il n’est pas facile de reprendre après une interruption dans une équipe de tout premier rang vis à vis des évolutions constantes. « Pour vouloir battre l’équipe Ferrari, c’est faisable, mais il faut s’y prendre en tout début de saison » ; voilà une fin de saison qui ne manque pas d’amorcer de nouveaux débats après la suprématie de la scudéria.

Voir aussi notre page sur Le calendrier et les équipes du championnat du monde de Formule 1 de 2004

Voir aussi notre page sur l'évolution du championnat du monde de Formule 1 et l'évocation d'un championnat parallèle

Voir aussi notre page sur le championnat du monde des rallyes

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