© Photo Renault Presse, F1 2006
Le championnat de Formule I - 2006
Les infos de J.L.B.
ALONSO continue de prouesses en prouesses !
A Monaco c'était les premiers essais officiels et traditionnels du jeudi de l'ascension. Pour ce nouveau grand prix de la principauté, les records de vitesse approchaient les 300 km/h. De nombreux VIP avaient fait le déplacement tout spécial entre deux projections du Festival de Cannes. Aux qualifications du samedi, ce fut la stupéfaction lorsque SCHUMACHER, auteur de la pole, s'immobilisa sur la piste au virage de la Rascasse avant le passage d'ALONSO après freinage et arrêt jugés incompréhensifs par les commissaires qui ont considèré qu'il avait tronqué ces qualifications. A 23 heures, la sanction tombe : Le champion est déclassé, il laissera à l'espagnol la place en première ligne pour le dimanche ; c'est la 12ème pole de sa carrière. Michael SCHUMACHER sera doublement pénalisé en se retrouvant en dernière position pour le départ, car c'est le circuit le plus difficile pour doubler à Monaco... Journée noire pour la scuderia Ferrari, MASSA a, lui, détruit sa voiture, il sera lui aussi en dernière ligne au départ. "Michael a fait une erreur, les conséquences sont démesurées" commentait Jean TODT.
Photos JL BENOIT © Fernando ALONSO sur le podium
Le départ lancé, MONTEIRO changera son aileron de la Midland après un heurt dans le premier tour, et SCHUMACHER avec un départ des stands, gagnera vite une place sur MONTAGNY, comme au 21ème tour sur BUTTON. On assistait alors au premier ravitaillement de RAIKONNEN sur le stand McLaren, puis Nico ROSBERG en 10"3, un temps un peu long pour la Williams. En outre d'une course épuisante formée de 78 tours, c'était le souci pour les pilotes de tête, après un ravitaillement, de ne pas perdre de terrain à la reprise avec de nouvelles voitures à dépasser ; ce fut le cas par exemple pour FISICHELLA et la Renault pour rentrer dans les points. Les gommes dures utilisées laissaient beaucoup d'après sur la piste dès la mi-course.
Photos JL BENOIT © L'arrêt de Trulli, poussé par les commissaires après casse moteur ; Flavio Briatore
Mark WEBBER allait stopper sa monoplace à la sortie des stands, moteur cassé et en fumée. Même chose pour RAIKKONEN qui entraîna une neutralisation de course par le pace-car afin de dégager les deux monoplaces qui étaient aux 2ème et 3ème place derrière ALONSO au profit du colombien Juan Pablo MONTOYA. Nico ROSBERG allait toucher les rails, abandonnant... RAIKKONEN rentrant aux stands à pieds dans le tunnel, c'était une série d'imprévus qui s'enchaînaient. ALONSO jouait de bon sens laissant le dépassement de SCHUMACHER et FISICHELLA, à 11 tours de l'arrivée : Un scénario que l'on avait vu dans le passé comme délicat comme par exemple pour Ayrton SENNA, le privant alors de victoire. ALONSO, MONTOYA, TRULLI, COULTHARD étaient les hommes de tête à 9 tours. Avec une course très brillante et régulière, David COULTHARD prenait la 3ème place pour offrir le premier podium de son histoire à Red Bull après l'arrêt de TRULLI, parti pourtant avec un moteur Toyota neuf. BARRICHELLO 4ème, Michaël SCHUMACHER n'a pas démérité, remontant de 2" au tour jusqu'à la 5ème place devant FISICHELLA, ce fut légendaire ! 260,520 km/h c'était la moyenne du vainqueur, l'espagnol Fernando ALONSO arrivé avec des pneus particulièrement usés.
Photos JL BENOIT © Les pneus de la Renault du vainqueur, en triste état, à l'arrivée
A Monaco, la disparition tragique en mer du manufacturier Edouard MICHELIN a été reçue avec consternation dans les paddocks. Ils porteront le brassard noir tout le week-end ; Renault et ALONSO lui dédieront cette victoire.
RAIKKONEN s'est exposé aux photographes dans une McLaren en glace ; comble de luxe, les deux vraies monoplaces de la marque aux flèches d'argent auront un volant inscrusté de diamants !
Parmi les VIP on notait la présence de Luc BESSON et Boris BECKER.
Vitesse limitée... L'Allemagne connait pas ! les radios annonçaient qu'un pilote de F1 avait été contrôlé à 214 km/h le jeudi près d'Avignon, il s'agissait en fait d'un ancien pilote F1 de Heinz Harald FRENTZEN qui se dirigeait sur Magny Cours pour une course de supertourisme.
Photos JL BENOIT © Luc Besson, une nouvelle fois dans le stand de Ferrari
Voir notre page sur les personnalités disparues dont Hommages à Edouard MICHELIN - Johnny SERVOZ GAVIN
A l'issue du Grand Prix de Monaco, Renault arrivait en tête du championnat avec 91 points contre 63 pour McLaren. C'est en Grande Bretagne 15 jours plus tard que le rendez-vous était donné à Silverstone.
Au cours de la réunion qui suivit au sujet de l'affaire de la Rascasse, sur l'arrêt en piste de SCHUMACHER, Jacques VILLENEUVE devait démissionner de l'Association des Pilotes de Grand Prix que préside le septuple champion allemand.
Le 4 juin sur les Champs Elysées à Paris un circuit de 9 km entre La Concorde jusqu'à la Tour Eiffel était l'objet d'un défilé pour commemorer le prochain centenaire du Grand Prix de France, avec une exposition de deux jours de voitures de course sur la plus célèbre avenue du monde, dont une Darac de 1906. Ce même week-end, David COULTHARD était venu place Vendôme assister au départ du Rallye des Princesses, épreuve à laquelle participait sa compagne.
Jacques VILLENEUVE profitait du week-end pour convoler en noces avec Johanna.
Du côté des écuries, le bruit d'un rachat de Cosworth se faisait de plus en plus entendre.
A Silverstone, Fernando ALONSO totalisait 21 points d'avance sur Michael SCHUMACHER et Renault se préparait à fêter son 200ème départ en F1, Jean-Pierre JABOUILLE ayant débuté ici même l'histoire du constructeur français avec une première qualification en Angleterre, c'était en 1977. Les essais furent bénéfiques à ALONSO qui terminait le samedi avec la pôle et l'assurance d'une première ligne au départ suivi de SCHUMACHER, MASSA, FISICHELLA, BARICHELLO. TRULLI, lui, partira en dernière ligne, pénalisé par une casse moteur.
Photos JL BENOIT © Ron Denis au micro de Catherine, d'Auto-Moto TF1
Le départ fut vite interrompu par la sortie de Ralf SCHUMACHER et Mark WEBBER. Alors qu'ALONSO continuait en tête, c'est Jenson BUTTON le malchanceux qui, malchanceux, allait stopper sa monoplace dans le sable avant que son moteur ne brule. Les deux premiers ravitaillements étaient pour RAIKKONEN et MASSA respectivement pour 8"6 et 8"7, c'est dire que les performances recherchées étaient très serrées. Celui d'ALONSO au 22ème tour fut réussit puisqu'il continuait à rester en tête avec plus de 11" devant SCHUMACHER. L'espagnol aura bouclé ce parcours avec plus de 308 km parcourus se laissant arroser de Mumm sur le podium par Michael SCHUMACHER. FISICHELLA, à 9 tours, allait remonter sur RAIKKONEN et le Directeur de Renault Sport Denis CHEVRIER avouait sa satisfaction devant le comportement de la Renault R 26 face à McLaren, mais il n'en suffira pas pour monter sur le podium.
Renault a indiqué qu'il conserverait Giancardo FISICHELLA comme pilote en 2007.
Leader du championnat GP2, Lewis HAMILTON, pilote encouragé par Ron DENNIS depuis 1997, a commencé sa carrière en kart. Il est pressenti déjà pour un prochain passage en F1 en 2007. Jacky STEWART a indiqué à la presse qu'il pourrait même rejoindre l'équipe McLaren déjà occupé par Fernando ALONSO comme premier pilote.
Jacques VILLENEUVE profitait de la présence de la F1 au Québec pour présenter son premier album enregistré à Paris, on ne connaissait que très peu tous ses talents de chanteur et son accompagnement personnel à la guitare, c'est assez réussi ! On relève cependant qu'il n'a pas marqué de points ici à Montréal depuis 1996 !
Au Grand Prix du Canada, Fernando ALONSO réalisait le meilleur temps le samedi devant son coéquipier, Giancardo FISICHELLA. Suivaient ensuite les deux pilotes Sauber-BMW, VILLENEUVE et HEIDFIELD, devant Kimi RAIKKONEN et Mike SCHUMACHER. Une surprise qui ne l'était pas aux yeux des spécialistes car l'équipe allemande était la plus performante aux essais du vendredi avec le polonais Robert KUBICA, devançant même l'espagnol champion du monde, c'est dire combien il sera à surveiller dans l'avenir ! Mark WEBBER ne partira qu'en 17ème position.
A Montréal, c'est Michael SCHUMACHER qui détenait la pole de ce circuit avec un temps historique de 1'12"75. Couvertures chauffantes au départ, on aurait pu croire à un temps plutôt incertain mais la température au sol était de 48°, 38° pour l'air ! Ce circuit était redouté par les pilotes dont certains accusent de mauvais souvenirs dont ALONSO et SCHUMACHER, avec des sorties de route antérieures. C'était d'emblée les abandons d'ALBERTS et MONTEIRO, puis Nikko ROSBERG et Pablo MONTOYA (dont le père Kiki était sur place) qui s'accrochaient dès le départ ; dans cette partie de "touche-touche" seul MONTOYA reprenait après toutefois un arrêt au stand ; Frank MONTAGNY était contraint à l'abandon sur casse moteur. On trouvait alors ALONSO et dans l'aspiration RAIKKONEN, puis SCHUMACHER et TRULLI, à quelques centièmes l'un de l'autre suivi de FISICHELLA.
Photos JL BENOIT © Dans les stands et les tribunes, on a souffert de la chaleur
BARICHELLO rentrait aux stands pour abandonner sur la Honda, puis MONTOYA près des stands heurtait le mur avant de s'immobiliser sur la pelouse ! Dure endurance pour Honda et Ferrari avec les frères SCHUMACHER avec un arrêt aux stand supplémentaire après une marche arrière sur circuit après un tête à queue pour Ralf dans l'épingle et une touchette des pneus de la monoplace pour Michaël. RAIKKONEN devait aussi tarder dans son ravitaillement porté à 17"6. Ces passages constants sur les bordures montraient l'importance des pneumatiques, que l'on peut "nettoyer par un leger coup de volant pour faire partir les boules de gomme qui se collent aux roues" commentait Jacques LAFFITE, consultant pour TF1, qui pensa bien un moment que RAIKKONEN allait passer en tête dans un enchaînement de virages, mais ce ne fut pas le cas... Comme bien d'autres pilotes, ALONSO allait tirer tout de droit sur les bordures vertes dans la chicane, perdant un peu de temps. puis à son tour RAIKKONEN qui aura aussi des soucis au ravitaillement avec plus de 15" d'arrêt : De telles manoeuvres, c'est aussi perdre de 3 à 4"5 au tour sans compter les dérapages comme nulle part ailleurs de la part de nombreux pilotes ! Maudit Jacques VILLENEUVE qui s'est décalé contre le mur pour laisser passer la